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"J’étais incapable de produire mon alimentation !"

En ces temps que nous pouvons qualifier d'incertains, il me tenait à coeur de vous partager les doutes et questionnements quant à la fragilité de nos systèmes alimentaires qui m'ont poussés à m'engager en créant le Petit Monde de Desnié. Cette démarche illustre bien l’un des principes fondateurs de la permaculture : le problème est la solution ! Au travers de ce projet, je rêve de vous guider vers la création d'écosystèmes et d'habitats qui vous rendront acteurs de vos vies !


Par Jean-Cédric Jacmart – Fondateur de la ferme de Desnié - Février 2023


A l’origine du projet de la ferme de Desnié, une question essentielle.

Plusieurs événements marquants dans les années 90’ ont semé mes premiers doutes et ont suscités une véritable prise de conscience quant à la fragilité de l’approvisionnement de nos systèmes alimentaires en Belgique et en Europe en général.

Lorsque mon premier fils Yann vint au monde en 2001, je me suis posé alors une question qui m’est apparue comme salutaire : « serais-je capable de nourrir ma famille si l’approvisionnement alimentaire venait à s’interrompre provisoirement ou durablement ? ».

Qui plus est, en habitant au troisième étage d’un appartement d’une grande ville, pratiquement sans jardin. La réponse fut claire et nette : non, je n’ai aucune compétence en jardinage et en production alimentaire. De plus, je ne possède pas le moindre lopin de terre pour cultiver quoi que ce soit.

Cette prise de conscience fit émerger chez moi une sensation primaire, bien réelle, celui d’un besoin accru de sécurité. Le sens de la responsabilité envers ma famille fut également la source d’une longue réflexion qui me conduisit à envisager un changement de vie radical. Et les événements que vous allez découvrir ci-dessous, ont largement contribués à cette mise en mouvement.

Et aussi tracer le chemin vers la création, 14 ans plus tard, d’un lieu de production et de transmission de savoir-faire liés à l’autonomie énergétique et alimentaire : la ferme et l’école de permaculture de Desnié.

Deux grèves hors normes en France et des magasins vides en Belgique.


En 1995 et 1996, deux grandes grèves chez nos voisins Français ont littéralement paralysés l’hexagone… et par conséquent, l’approvisionnement de nos magasins en Belgique. En moins de 3 jours, les rayons de nos supermarchés furent quasiment vides !

La grève de 1995 a durée 3 semaines et a littéralement mis la France à l’arrêt.

La grève des routiers Français en novembre 1996 a immobilisée plus de 10.000 poids lourds qui ont créés 250 barrages routiers pendant 2 semaines.

Plus de 50% des produits alimentaires disponibles en Belgique sont importés, ce qui rend la Belgique hyper dépendante des transports routiers.

En Europe, un camion sur trois transporte de la nourriture et la Belgique se trouve sur l’axe Nord-Sud du transport des produits alimentaires depuis le Portugal, l’Espagne, la France vers la Belgique, les Pays-Bas et les ports maritimes de la mer du Nord.

Par conséquent, quand la France tousse, la Belgique lui emboîte le pas.

A cette époque, j’avais été sidéré par la vitesse à laquelle les gondoles des magasins s’étaient vidées. Je commençais à prendre conscience de la logique des flux tendus et du peu de réserve stratégique du système agroalimentaire.

Les tempêtes Lothar et Martin, 10 millions de Français dans le noir !


Deux fortes dépressions atmosphériques vont bouleverser la vie de millions d’Européens en décembre 1999, en particulier chez nos voisins Français.

Les tempêtes Lothar du 26 décembre et Martin du 27 décembre 1999, vont balayer d’Ouest en Est le territoire Français avec des rafales enregistrées à plus de 200 km/h et faire malheureusement 92 victimes. De nombreuses lignes EDF seront touchées notamment par des chutes d’arbres, ce qui plongera plus de 10 millions de Français dans le noir pendant de nombreux jours, dans le froid hivernal avec de nombreux départements sous un manteau neigeux ! Les conséquences seront nombreuses : réseaux routiers bloqués par des chutes d’arbres, plus de chauffage dans les habitations, plus d’éclairage, plus d’accès au station d’essence, plus de réfrigérateurs ni surgélateurs, plus d’approvisionnement en nourriture, plus d’eau courante, plus d’évacuation des eaux usées et mises à l’arrêt des stations d’épuration.

A cette époque, j’essayais d’imaginer un tel événement en Belgique, sans chauffage et sans électricité pendant une semaine dans mon appartement Bruxellois mal isolé, sans provision de nourriture, sans eau courante… ni bougies !

Que font nos dirigeants face aux risques réels de disettes en Belgique ?


Dans le cadre de projets d’aménagements de paysages nourriciers par notre du bureau de design en permaculture, j’ai été amené à devoir sensibiliser des clients dans le domaine des pouvoirs publics quant à l’urgence d’accélérer les projets de transition alimentaires et énergétiques.

J’avais besoin d’un document pédagogique, complet et concis en même temps.

Au gré de mes recherches, je découvre un document de 4 pages intitulé « Les risques de crises alimentaires en Belgique au 21ème siècle », écrit par deux universitaires, Pierre Rasmont et Sarah Vray. C’est probablement le meilleur document à ma connaissance qui décrit les risques systémiques annonciateurs de pénuries et de famines potentielles en Belgique et en Europe. Voici l’abstract du document qui vous donnera peut-être l’envie d’en savoir davantage :


La conversion de terres agricoles en bâti, conjointe à l'augmentation de la population de la Belgique, nous expose à un risque grave de crise alimentaire. Alors que les crises alimentaires du 20ème siècle (Première et Seconde Guerres Mondiales) se sont soldées par des disettes plus ou moins sévères, avec un ratio de 4-5 habitants/ha TA, la dégradation de ce ratio vers 9-10 habitants/ha TA nous expose dès aujourd'hui à de véritables famines. Une situation de crise de subsistance arrivant maintenant se solderait probablement par des centaines de milliers de morts. La prévention de ce risque passe par : - l'organisation d'un contrôle de l'accroissement de la population ; - la préservation à tout prix des superficies agricoles contre l'extension du bâti ; - le développement de techniques agricoles moins gourmandes en engrais azotés de synthèse ; - la constitution de stocks stratégiques de fongicides cuivriques ; - l'organisation d'un plan de crise pour la préservation de la force motrice des engins agricoles ; - l'encouragement de l'élevage des chevaux de traits (par exemple par des mesures incitatives sportives ou ludiques).


Si vous aussi vous aimeriez découvrir ce document éclairant, vous pouvez le télécharger à la fin de cet article.


Ironie du sort, cette semaine, un nouveau client à sollicité l’aide de notre bureau de design. Celui-ci nous avoue avoir travaillé, au sein du gouvernement belge, sur la question de la résilience alimentaire. Dépité devant l’inaction généralisée de la plupart de nos dirigeants, il finalement jeté l’éponge et quitté son poste. Notamment pour créer un lieu de résilience alimentaire, énergétique et solidaire dans le sud du pays…


Comment agir et sécuriser votre (et notre) futur ?


La meilleure manière de s’éloigner d’un état éco-anxieux ou des perspectives déprimantes diffusées par les médias, c’est d’aller à la rencontre de celles et ceux qui œuvrent à créer des lieux de vie et des projets éthiquement soutenables.

Il y a mille et une initiatives qui pourraient vous inspirer, vous donner l’énergie d’agir et pourquoi pas, de bifurquer vers une vie qui vous ressemble vraiment.

Par exemple, apprendre à jardiner pour être autonome en légumes et aromates, créer un potager collectif, découvrir les techniques en éco-construction, apprendre le design en permaculture pour transformer votre lieu de vie, suivre une formation de guide nature, apprendre à créer des forets comestibles, se former pour devenir facilitateur en intelligence collective et accompagner des projets… ou tout simplement apporter vos compétences à des projets alignés avec vos valeurs !


Si vous avez des hésitations quant à la direction à prendre pour avancer et apporter votre petite pierre à l’édifice d’une civilisation harmonieuse et en paix, fermez les yeux, mettez vos mains sur votre cœur et écouter votre petite voix intérieur. Elle connaît le chemin.
















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Chemin du Coin du bois, n°1

4910 Haute-Desnié (Theux)

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Coordinateur formations

E-mail : jeancedric@desniepermaculture.com

Tél : +32 (0) 496 12 57 58

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